Un endroit très précis inspira l’architecture du Kursaal : l’embouchure de la rivière Urumea. Ce n’est sans doute pas une figure rhétorique le fait de dire que cette caractéristique géographique particulière en est l’inspiration . La réaction de l’architecte a été d’empêcher qu’elle ne devienne qu’une simple extension de la forme urbaine, comme le suggérait l’avenue Zurriola. En acceptant, comme point de départ, que l’usine urbaine ne puisse s’agrandir, on a préconisé l’oubli délibéré de l’architecture conventionnelle, en cherchant plutôt une construction qui conserve le relief du terrain. C’est ainsi que les deux cubes, volumes abstraits capables d’absorber et de contenir le programme, sont apparus dans le paysage, s’adaptant aux monts Urgull et Uría: les cubes sont comme deux gigantesques rochers échoués qui rendent hommage au relief et font un clin d’œil aux deux montagnes mentionnées. Et il ne faut pas oublier la dette que le bâtiment a – pour différentes raisons – avec l’Opéra de Sydney, d’une part, et avec le travail du sculpteur Jorge Oteiza, d’autre part.